Koyoharu Gotouge
(scénario & dessin)

Demon Slayer

tome 14

Manga, fantastique / horreur
Publié en VF le 09 décembre 2020 chez Panini Manga
Publié en VO de février 2016 à mai 2020 par la Shūeisha dans le Weekly Shōnen Jump (« 鬼滅の刃 / Kimetsu no Yaiba »)

Alors que Hantengu, la quatrième lune supérieure, reste introuvable, ses avatars ont fusionné pour attaquer Tanjiro. Notre héros doit alors mener un combat particulièrement difficile… De son côté, Tokito, le Pilier de la Brume, a retrouvé la mémoire pendant son combat contre Gyokko et il repart à l’attaque métamorphosé !

Dans mon billet sur le tome précédent j’ai été très prolixe sur la manière dont les responsables éditoriaux du magazine phare Weekly Shonen Jump obligent leurs poulains à faire de merde, donc pour ce tome 14 je vais essayer de faire plus court…

D’un côté, après un boss à tiroir qui se subdivisait façon Hydre de Lerne, Tanjiro, Nezuko et Genya affrontent un boss à fusion adepte de la théorie des ensembles. Grosso modo c’est une partie de cache-cache entre les héros qui courent après le point faible du boss tandis que leur court après un super-vilain qui se prend pour un super-justicier qui régénère à l’infini et qui génère à l’infini des hydres végétales… C’était autrement mieux fait dans les shonen nekketsu d’antan !

D’un autre coté, Muishiro transpercé de tout partout fait un power-up fumé grâce à la force de l’espoir et de l’amitié. Le Pilier de la Brume retrouve la mémoire et il passe d’un claquement de doigt de fumier suprématiste à justicier altruiste (et c’est quand même con que le droit de quota de flashbacks soit quasiment le même que celui consacré à Genya dans le tome précédent). En face, on a un pervers qui se prend pour un artiste et on doit se coltiner un boss à évolution fasciné par les poissons… On retrouve toutes les conneries totalitaires sur « l’esprit plus fort que le corps », avec un forgeron tellement concentré sur sa tâche qu’il ne rend même pas compte qu’on lui arrache un œil après l’avoir tailladé et mutilé, où tous ces personnages empoisonnés qui ne ressentent nullement les effets du poison. On nous a fait le coup souvent, donc ça commence vraiment à être soûlant : pourquoi les méchants recourt à des attaques empoisonnées si le gentils semblent y être immunisés ? Oui je sais on repompe éhontément Aphrodite le Chevalier d’Or des Poissons dans Saint Seiya, mais ça marchait autrefois parce Seiya et Marine tombaient dans les pommes tandis que Shun planait grave, ce qui n’est le cas ici d’aucun personnage… Soupirs…

– Seul, on ne peut pas faire plus que ça. C’est pour ça que les gens s’entraident afin d’atteindre leur but.

A la fin du tome Mitsuri Kanroji le Pilier de l’Amoûr vient à la rescousse, et on fait du faux féminisme avec les vieux clichés sexistes cultivés par le Weekly Shonen Jump. On a une « magical girl » mise en scène comme une Guerrière de l’Amoûr qui combat avec une épée-fouet (en bas, mini-jupe à petite culotte et décolleté à gros boobs pour ne rien gâcher), et dans le droit de quota de flashbacks on nous explique qu’elle est devenue pourfendeuse de démons parce qu’était discriminée en tant que femme forte et musclée…

On balance à la sauvette le droit de quota de flashbacks consacré à Hantengu, on balance à la sauvette le foreshadowing le super-pouvoir du super-sabre restauré par Hagenezuka, on balance à la sauvette le super-pouvoir de Genya qui vole les capacités de ses adversaires en mangeant leur chair, mais on s’attarde bien sur des planches illisibles où les onomatopées occupent 75 à 80% des cases !

note : 5/10

Alfaric

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