Sylvain Runberg (scénario)
Boris Talijancic (dessin)

Hammerfall, tome 2

Les Ombres du Svartalaheim

Bande dessinée, histoire / fantasy 
Publié en février 2008 chez Dupuis

Hammerfall est le récit d’une lutte qui opposa les peuples scandinaves à la civilisation franque. Derrière les hommes se dessine la bataille qui opposa les divinités des rudes contrées nordiques au nouveau dieu unique, servie par Charlemagne. Le clan Larsson a été décimé et ses survivants réduits en esclavage. Les frères Harald et Henrik font partie du contingent offert aux Skanes, un peuple forestier non-humain qui vit dans les forêts du Svartalaheim. L’épouse d’Henrik, Lina, et sa compagne d’infortune Ida, doivent suivre Bjorn et sa troupe. Chacun va combattre pour sa liberté face aux « Ombres du Svartalaheim ».

Dès le tome 2 le récit s’éparpille alors même qu’on ne sait toujours pas trop sur quel pied danser :

– nous suivons les intrigues de cour carolingiennes, avec un Empire franc en guerre contre les Saxons au sujet du paiement des taxes et du développement de l’évangélisation, tandis que deux jedis noirs installent la discorde entre les enfants de l’empereur Louis et Carloman (le maître et l’apprenti sont introduits par des scènes qui ne dépareilleraient pas d’un épisode de la saga horrifique The Omen)

– nous l’expédition mercenaire de Björn le Beau, dont les ardeurs sont temporisées par le prêtre Arno de Salzbourg : les belles Lita et Ida tentent de jouer le deuxième contre le premier en feignant la conversion au culte du Christ Blanc

– nous suivons la lutte pour la liberté d’Harald, Heinrik et Sigrid, qui tentent d’échapper à la surveillance d’Einar qui fait à la fois office de scalde et de contremaître pour le roi des Skanes… et qui vont profiter d’une attaque des Fundinns non-humains pour partir en cavale !

La dîme est une bonne chose, mais elle n’impose pas la foi. Mieux vaut perdre la première si cela permet d’étendre la deuxième.

Les graphismes m’ont paru moins soignés que dans le tome 1, et les vieux gimmicks de la BD franco-belge resurgissaient dès que les choses s’animaient un peu. Bref c’est plutôt correct, mais cela tarde encore à vraiment décoller. Sinon en tant qu’amateur d’Histoire la première case m’a interloqué : 30 baraques seulement, c’est un peu léger pour la capitale de l’Europe développée par et pour Charlemagne…

note : 4/10

Alfaric

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