Yasuhisa Hara
(scénario & dessin)

Kingdom, tome 2

Manga, histoire / antiquité
Publié en VF le 15 Septembre 2018 chez Meian
Publié en VO depuis 2006 par la Shueisha dans le Shuukan Young Jump (« キングダム »)

Ei Sei, le jeune roi du pays de Qin qui s’est fait ravir son trône, fait route vers le monde des montagnes, pour tenter de former une alliance avec le monarque qui y règne, et recouvrer son pouvoir… Suivez-le, et découvrez la plus grande épopée de la Chine des Royaumes Combattants !!

Dans ce tome 2, Shin suit les dernières instructions de son âme sœur Hyou et au point de rencontre qu’il lui a fixé il rencontre son sosie Ei Sei. Car Hyou avait été sélectionné par Shôbunkun moins pour ses qualités que pour son apparence. Car il devait servir de « kagemusha » au roi en cas de crise.

Ils sont tous les deux pris à parti par un assassin des brumes écarlates, et la brute sous-estime les deux adolescents. C’est là que le jeune roi emmène avec lui le jeune Shin au nouveau point de rendez-vous de sa cavale mise au point par son fidèle Shôbunkun, le duo emmenant dans leur sillage l’encore plus jeune Karyo Ten (dernier survivant d’une tribu des montagnes et son déguisement d’oiseau de nuit). Mais un assassin peut en cacher un autre, et dans le sanctuaire de son aïeul Ei Sei et ses compagnons sont traqués par Muta le tueur empoisonneur issu d’un peuple barbare situé au Sud-Est de la Chine…

Pour le jeune roi, la situation est critique. Et tout cela nous est expliqué en flashback / analepse, avec le destin de Hyou et les actions du général Ouki, gloire du règne du roi Sho qui d’emblée semble jouer double jeu. Oh on dirait le frère caché de Yuda de la saga Hokuto no Ken, surtout avec les similarités de leur look glamrock. D’ailleurs ils ont les mêmes ricanements qui sont d’autant plus horripilants qu’on y a droit à chacun de leurs phylactères ou presque…

Le ministre de gauche Ketsu a réalisé un coup d’État pour mettre sur le trône son demi-frère psychopathe Sei Kyou, et le ministre de droite Ryo en campagne militaire à l’étranger en a rien à faire. Si Ei Sei gagne il reviendra au pays en fidèle serviteur disposant de plus pouvoir que son propre roi, si Sei Kyou gagne il reviendra au pays en fidèle vengeur et fondera sa propre dynastie après avoir exécuté les traîtres. C’est ça la politique des autoproclamées élites… Que des connards qui ne méritent que le goudron et les plumes !

 

– Ah, moi je sais pourquoi les gars élevés socialement sont aussi faiblards. Parce que dans le monde des bien-nés, on peut acheter des titres avec de l’argent. Voilà comment on a des gosses de riches bons à rien, bien placés grâce aux largesses de leurs parents.

Même après avoir retrouvé ses loyaux serviteurs, Ei Sei n’a d’autre choix que d’aller chercher l’alliance des tribus des montagnes, en sachant qu’il risque bien d’être immédiatement mis à mort pour tout ce que son peuple leur a fait subir sur ordre de leur gouvernement. Ça aussi c’est la politique des autoproclamées élites…

Nos héros finissent par trouver ceux qu’ils recherchaient (à moins que ce ne soit l’inverse), et le souverain des montagnes veut bien rencontrer Ei Sei mais seulement Ei Sei. Évidemment il y a trois andouilles pour ne pas respecter les consignes, et c’est ainsi que Shin, Heki et Karyo Ten découvrent que les barbares n’en sont pas. Car la seule différence entre la civilisation et la barbarie, c’est les préjugés suprématistes des premiers envers les seconds. To Be Continued, Oh Yeah !!!

On est seulement dans un tome 2, et on développe déjà des thèmes très profonds :
– avec la dualité civilisation / barbarie, avec le personnage de Karyo Ten qui a connu le pire des deux
– avec la lutte des classes, avec le personnage noble de Heki qui se fait bolosser par les prolétaires Shin et Karyo Ten
Sinon les tribus des montagnes appartiennent ici aux peuples tibétains, qui je le rappelle pratiquaient le cannibalisme avant de se convertir au bouddhisme à la fin du Moyen-Âge…

note : 8/10

Alfaric

0 commentaires

Laisser un commentaire

Pin It on Pinterest

Share This