Vicente Segrelles
(scénario & dessin)

Le Mercenaire,

tome 8 :

L’An Mil, la Fin du Monde

Bande dessinée, fantasy / heroic fantasy 
Publié en VF en août 1996 chez Glénat
Prépublié en VO en 1996 dans Cimoc (« El Mercenario 8 – Año 1000 »)

Dans la tradition chrétienne, on raconte que la fin du monde surviendra en l’an mil de notre ère. Les moines de l’Ordre du Cratère savent que l’échéance approche et qu’elle est irréversible. involontairement, le Mercenaire sera le premier à découvrir ce qui provoquera le cataclysme, lors d’un voyage dans un monde étrangement similaire à la Terre…

Vincente Segrelles était titillé par la science-fiction, et on est en plein dedans avec 8e album intitulé L’An 1000 et renommé L’An Mil : la fin du monde. Sans doute de la SF à la René Barjavel, quoique les thèmes abordés soient typiques de la SF des années 1970…

Le Vénérable de l’Ordre du Cratère amène le Mercenaire dans un endroit isolé pour lui montré un événement cosmique : le frôlement entre la Terre et sa jumelle extra-dimensionnelle. Sauf qu’une comète fait que dans trois ans les deux mondes vont périr en entrant en collision. Comme par hasard, le Mercenaire passe de l’autre côté, et il tombe sur un sosie du Vénérable nommé Kay (on apprendra son nom qu’à la toute fin de l’album, maladresse narrative parmi tant d’autres).

Le dénomme Kay est un survivant scientifique qui d’en haut essaye de rejoindre le monde d’en bas pour terminer ce que son peuple avait commencé : empêcher la catastrophe cosmique… Suite à un incident, une partie de l’atmosphère s’est solidifiée et tous ceux piégés en dessous sont morts d’asphyxie il y a des années et des années. Grâce aux savoirs préindustriels de l’Ordre du Cratère, le Mercenaire réussi là où Kay échouait et c’est ensemble qui voyage vers le bas. Et c’est dans une ambiance très post-apocalyptique qu’il affronte divers insectes géants avant de remettre en marche la machine anti-apocalypse. C’est là qu’il rencontre Nan-Ky, une sosie de Nan-Tay survivante du monde d’en bas qui a toujours rêve de voir le ciel et le soleil…

Croire, c’est bien. Comprendre, c’est mieux.

Graphiquement cette science-fiction est très réussie, car l’espagnol Vincente Segrelles est aussi bon voire meilleure que l’argentin Juan Gimenez : l’immense vivier des talents latins est décidément sans fin… Après scénaristiquement il faut amener des péripéties pulpiennes, et je n’ai pas compris pourquoi on amenait des satyres lanceurs d’éclairs, des gorgones au regard pétrifiant, le patriarche Zeus et l’Arche de Noé. Et puis cela aurait été bien de dire quelque part avant de tome 8 que Nan-Tay était la petite-fille du Vénérable, avant de révéler qu’ils étaient tous les deux issus d’une autre monde et que Kay était le frère du Vénérable (ce qui est éventé dès les premières pages de l’album)…

ATTENTION SPOILERS Dans tous les cas Nan-Ky plante le Mercenaire pour aller régler son compte à ce Zeus qui aime les jeunes femmes en chair et les jeunes hommes en pierre, ou les jeunes hommes en chair et les jeunes femmes en pierre. C’était bien la peine, puisque l’auteur invalidera tout ça dès le tome suivant ! FIN SPOILERS

note : 6,5/10

Alfaric

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