Yoko Akiyama
(scénario & dessin)
d’après Kohei Horikoshi

My Hero Academia Team Up Mission, tome 1

Manga, science-fiction / super-héros
Publié en VF le 03 septembre 2020 chez Ki-oon
Publié en VO en 2019 par la Shûeisha (« 僕のヒーローアカデミア チームアップミッション »)

Avec la retraite forcée d’All Might, il est urgent de préparer la relève. Un nouveau système, baptisé « Team Up Mission », est mis en place pour tous les apprentis héros : ils formeront des groupes chargés de patrouiller aux côtés des professionnels ! En plus de leur faire gagner une précieuse expérience du terrain, cette organisation leur apprendra à s’adapter à n’importe quel partenaire. Les élèves du lycée Yuei vont devoir faire de leur mieux avec les équipes qui leur auront été assignées… Certains cocktails promettent d’être explosifs ! Que se passe-t-il quand on mélange les détonations de Katsuki aux pouvoirs gravitationnels d’Ochaco ? Izuku sortira-t-il vivant de la compétition entre les inventrices de génie Mei et Mélissa ?! Sun Eater gagnera-t-il en confiance auprès de Tenya et de Momo ?

Autant Viligante était un complément intéressant de la série d’origine, autant Team Up Mission est un pur produit marketing qui pue d’autant plus le filler que ce tome est de manière assumée un recueil de récits bouche-trou (et le mangaka Yoko Akiyama ose avouer qu’il n’a aucune idée de la manière dont ils s’insère dans la série originale)…

Le prologue intitulé Le Commencement est 50% grosse marrade 50% facepalm. Dans le monde super-héroïque l’heure est grave car les méchants menacent, donc la sécurité publique décide de lancer un grand programme pour stopper les menaces provenant des méchants. Donc les héros en formation font être formés pour devenir des héros professionnels (ce qu’ils faisaient déjà), en effectuant des stages dans les agences de super-héros (ce qu’ils faisaient déjà). Et ce grand programme de la dernière chance est nommé « Team Up Mission » (décidément la série continue de s’enfoncer dans le naming peu inspiré). En plus on nous martèle des explications dignes du pire manuel de management du MEDEF. Dans un monde où 80% des gens possèdent des super-pouvoirs dangereux pour eux et pour les autres, on confie la gestion de tout cela à des écoles privées et des polices privées au lieu que le secteur public ne recrute des gens spécialisés pour gérer les problèmes de santé et de sécurité publiques : et après tout le monde s’étonne que la société soit en chute libre vers « le meilleur des mondes », ici en mode « la loi de la jungle » et/ou en mode « le renard libre dans le poulailler libre »… Marre du bourrage de crâne ultra/néo libéral de mes couilles : à cause de lui l’humanité est condamnée et le compte à rebours est lancé !

Heureusement la 1ère mission Izuku, Katsuki et Ochacho doivent bosser avec la super-héroïne Mirko, une pétasse narcissique qui incarne à la perfection la gangrène de l’individualisme à tout prix en voulant se la jouer solo à tout prix au mépris de tout et tout le monde. Heureusement que ses stagiaires ne sont pas atteint comme elle de sociopathie, car elle était prêt à dézinguer comme criminel une victime du système (tu n’as pas le droit d’utiliser tes pouvoirs sans autorisation, mais si ne pas utiliser ton pouvoir t’empoisonne et te condamne à la mort et ben tu dois respecter la loi en crevant lentement : comme IRL en fait, avec des élites autoproclamées prétendument éclairées qui en fait sont complètement teubées en ignorant la compassion qui est la plus élémentaire des émotions humaines !). Le rôle d’un héros ce n’est pas de battre les vilains, mais d’offrir son aide à ceux qui en ont besoin ! Heureusement que certains se rappellent des valeurs humanistes de base des shonens d’antan…

Le rôle d’un héros ce n’est pas de battre les vilains, mais d’offrir son aide à ceux qui en ont besoin !

Dans la 2e mission, Izuku et Katsuki doivent travailler avec Hawks pour appréhender un super-vilain arachnéen qui joue sur sa super-vitesse pour échapper aux autorités… C’était pas mal !

Dans la 3e mission, Izuku est le cobaye des inventions de Mei et Melissa Shield (une transfuge américaine issue du 1er film d’animation My Hero Academia). On est quand même plus ou moins dans le fanservice des familles…

Dans le 1er bonus (et ouais on a des « bonus » entre les récits « filler » au sein d’une série « spin-off » : tant qu’on gagne on joue, car l’avarice et l’avarie des marketeux n’ont aucune limite), Fat Gum et Sun Eater assistés par Momo et Tenya doivent retrouver le « prince » d’une enfant pourrie-gâtée prénommée « Princesse »… Ce n’est pas comme si au bord de l’Apocalypse les super-héros n’avaient pas autre-chose à foutre. Ceci étant dit, ça se laissait bien lire.

Dans le 2e bonus, à travers les yeux du petit Tsuyoshi aux tifs de titane on redécouvre tous les protagonistes de la série… Un récit à mon humble avis superfétatoire…

Dans le 3e bonus, à travers les yeux de Melissa Shield nous voyons All Might expliquer qu’on a tous besoin de quelqu’un d’autre donc qu’on est tous le héros de quelqu’un d’autre. Ça part d’une bonne intention, mais encore une fois si tu n’as pas vu le premier film d’animation My Hero Academia tu te demandes d’où sortent les personnage…

Dans les récits humoristiques en 4 cases, Kohei Horikoshi développe le quotidien compliqué au sein de la famille Bakugo… Oui OK, mais franchement on n’aurait pas pu les mettre en bonus dans la série principale ?

 

Yoko Akiyama est un copycat parfait animé de plein de bonne humeur et de bonne volonté. Mais ici il est le pion d’un machine marketing trop bien rodée pour qu’il puisse s’exprimer. Stratégie médiamix mal pensée, fillers mal maîtrisés, le tout au service de concours de popularité qui n’ont en plus d’être inutiles sont mal gérés. Des séries sont passées de « hype » à « OSEF » pour moi que cela, donc ce n’est pas encourageant pour la suite d’autant plus que le récit principal qui ne sait pas où aller tort le cou à sa propre mythologie pour respecter les échéances hebdomadaires ! (jurisprudence Bleach)

note : 5/10

Alfaric

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