Vincent Perriot
(scénario & dessin)

Negalyod 2,

Le Dernier Mot

Bande dessinée, science-fiction
Publiée le 13 octobre 2021 chez Casterman

Jarri et Korienzé ont eu deux filles. Naneï est experte dans le maniement des armes, tandis qu’Iriana, aveugle de naissance, possède des dons surnaturels. La famille est installée sur Andamanis, une île composée de bateaux agglomérés où tente de se reconstruire une population de survivants. Mais lorsque des pirates mettent l’île à feu et à sang, Korienzé choisit de laisser sa famille pour infiltrer le camp ennemi. Sa vengeance n’en sera que plus terrible.

En lisant le premier tome, je m’imaginais bien une suite. Vincent Perriot a rencontré le succès avec sa BD de 200 pages intitulé Negalyod, c’est donc tout naturellement qu’au bout d’un certain temps il remette le couvert avec une BD de 200 pages intitulé Negalyod 2, Le Dernier Mot

Le tome 2 commence exactement là où finissait le tome 1 : avec la destruction du Maître Contrôle Principal. Jarri organise l’exode des ploucs de la surface, et Korienzé organise l’exode des branchouilles des cités volantes suffisamment lucides pour comprendre que la fête est terminée. C’est la course vers ce qu’il reste de l’océan pour partir avec des « Arches de Noé », car l’abominable Intelligence Artificielle n’avait rien trouvé de mieux que d’alimenter ses cités volantes par des centrales à fission nucléaire situées en leur sein… C’est con un ordinateur hein ?

Nomades et pillards n’ont même pas le temps de s’entre-tuer car l’ancien officier Isao se prend pour le héraut de l’apocalypse et a décidé pour son fils Elio de recruter en masse pour tuer les survivants jusqu’au dernier. Tuer tous les autres préventivement pour que personne ne vous tue : « tuer ou être tuer » alors qu’il faut d’abord penser à vivre et à survivre, c’est débile mais notre émule de Roman von Ungern-Sternberg n’est pas à une débilité inhumaine près…

– Comment a-t-on pu en arriver là ? Notre combat contre le réseau et ces milliards de canalisations d’eau qui se sont brusquement fracturées pour inonder les déserts… La vie, le climat, comment est-il possible que notre humanité n’ait pas pris conscience de tout ça avant… C’est tellement triste…

On retrouve les habitants des Arches de Noé 16 ans plus tard qui ont fondé Andamanis une véritable cité maritime et une véritable civilisation avec ce qui a survécu aux radiations. Jarri déprime car il est sans nouvelles de Korienzé qui est parti infiltrer Les Derniers pour se venger autant que pour les stopper. En plus il a dû élever seul leurs filles jumelles, l’une intrépide au tempérament de guerrière, l’autre laconique au tempérament de mystique…
Korienzé finit par revenir, mais c’est avec Les Derniers, car ils ont tué tout le monde sauf les habitants d’Andamanis et ils comptent bien justifier leur appellation. C’est The Final Countdown !

 

Graphiquement ça en jette, ce coup-ci avec des emprunts à Moebius et Druillet qui vont bien ! On en un très bel univers post-apo, plein de dinosaures, de monstres marins, de paladins et d’anti-paladins. Donc on aurait pu et avoir Waterworld en BD…
Oui mais non, trop d’auteurs de SF cèdent aux sirènes du trop sérieux voir du mysticisme nébuleux. Ici on commence par la fin du monde et on finit par la fin de l’univers. On a le fil rouge du livre de l’apocalypse qui plus on le lit plus il fait avancer la fin de tout (à commencer par celle du récit qu’on lit : l’auteur pousse le 4e mur et on n’avait pas besoin de cela). Big Crunch et tout le monde meurt, Big Bang puis tout le monde ressuscite : « que la lumière soit » et « au commencement était le verbe », ce ce n’est pas ce qu’on nous racontait déjà la Bible ???

note : 8-/10

Alfaric

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