Akiko Higashimura
(scénario & dessin)

Le Tigre des neiges, tome 7

Manga, histoire / XVIème siècle
Publié en VF le 07 janvier 2021 chez Le Lézard Noir
Publié en VO à partir de 2015 chez Shogakukan (« Yukibana no Tora »)

Septembre de l’An 22 de l’Ère Tenmon (1553) – Kagetora se lance dans la première bataille de Kawanakajima, affrontant pour la première Takeda Harunobu. Tandis que ce dernier observe les mouvements de l’ennemi depuis la château de Shiota, Kagetora décide de séparer son armée en deux groupes en utilisant Shiro sa doublure, afin de perturber le camp de Takeda. De son côté, Harunobu envoie son stratège Yamamoto Kansuke et ses espions pour déjouer les plans de Kagetora et découvrir son identité… Une femme audacieuse et intrépide face à une homme calme au sang-froid admirable… Les batailles de Kawanakajima, qui éclateront à cinq reprises pendant douze ans, commencent avec des airs de stratagème amoureux.​

La sympathique Akiko Higashimura continue sa version féminine du Sengoku Jidai avec détermination et autodérision, et ce tome 7 est divisé en 3 temps :

Premier temps : la la première bataille de Kawakajima
Le Clan Uesugi et le Clan Takeda se mêlent d’un conflit féodal à la frontière du Chubu et du Kanto. Les deux armées doivent à la fois avancer, assiéger, et conserver les château conquis pour ne pas se faire prendre en tenaille. Rassemblées elles peuvent difficilement manœuvrer, séparées et divisées elles sont à la merci d’un coup fourré ennemi. C’est donc une vaste partie de poker menteur où chacun fait mine d’attaquer pour obliger l’adversaire à bouger, à moins que chacun n’attaque vraiment une cible pour placer d’autre pions sur l’échiquier. Il faut donc deviner si l’autre bluffe ou pas, et les deux chefs de clan utilisent des sosies pour tromper l’ennemi…

– « Cent coups de sabre et tu deviendras cent fois plus fort, mille coups de sabre et tu deviendras mille fois plus fort. » C’est ce que m’a appris mon maître.
– Le chemin pour pénétrer les arcanes du sabre est long…
– Si c’était trop facile personne ne voudrait s’initier à l’art du sabre !

Deuxième temps : mauvaise lune
C’est un passage plus personnel où notre femme samouraï rencontre des problèmes d’ordre intime. Et comme elle a décidé de vivre comme un homme dans un monde d’hommes, elle n’a personne à qui se confié… à part le jeune Shiro engagé pour se faire passer pour elle. En faisant une pause elle fait la rencontre Ran du Zenkô-Ji, fille d’apothicaire qui lui confie la remède d’un remède. C’est ainsi que notre héroïne fait la connaissance d’un des plus vieux temples du Japon, dirigée par des femmes à une époque où les temples sont des lieux de pouvoir et d’argent dirigés par des hommes pour les hommes. Cette exception vient du fait qu’il a été crée à une époque où le bouddhisme n’était pas encore divisé en sectes rivales, et à une époque autrement plus favorable aux femmes japonaises que le XVIe siècle…

Troisième temps : amour et politique
Le tome se termine par un retour aux intrigues et au complots. Dans le Kansai, alors la région la plus riche et la plus peuplée du Japon, les choses vont mal dans la capitale Kyoto. La position du Bakufu Muromachi est de plus en plus compliquée à tenir, et le gouvernement cherche des appuis chez les plus puissants seigneurs de province. Le Clan Uesugi qui dispose d’une réputation grandissante et qui a développé les échanges commerciaux est pour eux un candidat plus que sérieux. C’est ainsi que notre garçon manqué est invitée à la capitale pour négocier avec quatre beaux gosses forts, élégants et cultivés : shojo power !!!

note : 7/10

Alfaric

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