Fred Duval (scénario)
Andrea Fattori (dessin)

West Legends tome 4

Buffalo Bill, Yellowstone

Bande dessinée, histoire / western
Publiée le 13 janvier 2021 chez Soleil

Cody est le meilleur chasseur de bisons de l’Ouest et il le prouve encore une fois en abattant 69 bisons sous les yeux ébahis des spectateurs venus assister au massacre orchestré par Buffalo Bill. S’en suivent alors des années fastes et la création du lucratif « Buffalo Bill Wild West » mais Cody, entre deux tournées, a besoin de souffler. Il part en dépit des mises en garde chasser à Yellowstone.​

Le 4e tome de la série intitulé Yellowstone est consacré à un homme qui a fabriqué sa propre légende, avant d’en faire la promotion en réinventant ce qu’on appelle aujourd’hui le Show Business : force est de constater que le mythe de Far West doit beaucoup à William Cody alias Buffalo Bill !

Nous somme en 1897 et Buffalo Bill doit partir pour l’Europe pour participer au jubilé de la reine Victoria, mais pour oublier les ennuis financiers de son entreprise de spectacle il part en virée chasse avec ses potes Nick, Ned et Doc dans le Yellowstone. Leur guide shoshone Qanah aurait repéré les tracs de Big Foot, mais leur chasse au dahu tourne court car rapidement les chasseurs deviennent les chassés… Car malheureusement l’homme reste le pire prédateur de l’homme !

– A la célébrité, mère de tous les vices !

Ce n’était pas très futé d’éditer deux survivals dans la foulée, dans la même collection qui plus est. Et je ne vais pas mentir malgré son expérience Fred Duval s’avère moins doué et moins inspiré dans l’exercice de style que son collègue Olivier Peru. C’est donc très classique dans la conception comme dans l’exécution (pour ne pas dire trop classique). Les compagnons de Buffalo Bill se font buter le uns après les autres dans l’anonymat donc dans l’indifférence, et on n’en saura pas plus sur leurs agresseurs. On aurait pu avoir un twist sur l’homme menteur face au mythe qu’il a construit, mais même pas en fait… Sur un ton léger on aurait pu avoir un remake de Mon Nom est Personne, et sur un ton grave on aurait pu avoir une compétition entre les chasseurs du nouveau monde, Américains et Amérindiens, contre les chasseurs de l’ancien monde, aristocrates et prolétaires. Mais je ne suis pas scénariste, et sans doute dois-je divaguer…

On ne peur pas reprocher grand-chose aux graphismes d’Andrea Fattori colorisés par Sandrine Cordurié (mises à part quelques scènes gores qui sont là juste pour remplir le cahier des charges du politiquement grimdark du moment). Le dessinateur appartient au vivier sans fin des talents italiens, et il fait honneur à son école, mais on reste dans les nouveaux standards de la bande dessinée européenne et il n’y a pas vraiment d’éléments saillants… Je pourrais être plus sévère dans la gradation et la notation, mais c’est juste moyennement moyen par manque d’ambition et / ou d’originalité !

note : 6-/10

Alfaric

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