Shinji Makari (scénario)
Ji-Hyoung Song (dessin)

Issak, tome 7

Manga, histoire / XVIIe siècle
Publié en VF le 07 novembre 2019 chez Ki-oon
Publié en VO à partir de 2017 par Kodansha dans Afternoon (« イサック »)

Sur la route qui mène à Mergentheim, Zetta est accusée de sorcellerie ! En effet, sa croix de Müntzer a attiré l’attention de villageois, qui la tiennent pour responsable de tous leurs malheurs. Heureusement, grâce aux talents d’Issak, la jeune fille échappe de justesse au bûcher et la petite troupe parvient enfin à destination…
Seulement, une fois sur place, leur répit est de courte durée : d’étranges cavaliers slaves font irruption dans le château, laissant craindre qu’une armée bien plus grande se trouve dans les parages… mais aux ordres de qui ?

Dans ce tome 7, la Team Issak chemine toujours vers le Brandebourg et le Comte Palatin leader de la rébellion protestante face à l’Empire catholique (dans l’espoir qu’ils aient trouvé une alliance avec le Danemark ou la Suède). Et après une escarmouche contre les Cosaques et les Tatars dans une forteresse abandonnée, elle sauve des rescapés protestants des terribles archers montés magyars…
Heinrich finit enfin par rejoindre son demi-frère, mais celui-ci qu’il a très peu connu n’est pas un guerrier mais une grenouille de bénitier apeurée qui passe son temps à prier (sans doute à cause du fameux zèle du converti)… C’est donc l’ensemble des rebelles qui lui demande de prendre la tête de ce qu’il reste de l’armée protestante en raison de tous les exploits qu’il a accompli aux côtés d’Issak depuis le début du tome 1.

Sauf qu’en face d’eux il y a Wallenstein, le général le plus puissant et le plus intelligent de son temps : non seulement celui-ci a déjà bien des coup d’avance, mais en plus (Lo)Renzo a déjà rejoint son camp ! (sans compter qu’un traître collabo attend le meilleur moment pour poignarder la résistance dans le dos) Le Prince Heinrich, la Baronne Elizabeth, les soldats de Klemens et les mercenaires de Krieger marchent vers ce qu’ils pensent être une occasion unique de neutraliser le plus célèbre condottiere du XVIIe siècle : la bataille est terrible, sans merci, et peut-être sans survivant… La dernière page qui redistribue toutes les cartes laisse sans voix : vite, la suite !!!

– J’aimerais retrouver mon frère au Brandebourg…
– Alors je t’accompagne !
– Mais, tu es catholique, Élisabeth…
– Peut-être, mais je suis aussi Baronne de l’Empire ! La Paix d’Augsbourg me donne le droit de choisir ma religion… Et personne n’a rien à y redire !

Tout cela est super bien fait sur le fond comme sur la forme, les personnages bien présentés quand ils ont existé IRL et bien campés quand ils 100% fictifs. Mais le plus intéressant, c’est qu’au-delà des élites autoproclamées qui bien planquées continuent continuent à jouer à leurs petits games of thrones au mépris du reste de l’humanité, il n’y a pas de « gentils » et de « méchants » (comme dans le film The Last Valley finalement).

Tous les protagonistes sont à la recherche de leur utopie pour échapper à la pauvreté, à l’inégalité et à l’injustice et ici Wallenstein se pose en nouvel Alexandre le Grand qui a promis à ses hommes de fonder leur royaume à eux de leurs propres mains. Nous autres lecteurs et lectrices du XXIe siècle savons déjà que cette saloperie d’aristocratie ne le laissera jamais faire, quitte à faire comme d’habitude en savoir renier ses engagements, trahir ses serments et se salir les mains en engageant des assassins… (et après ça ose parler valeurs nobiliaires, alors que ne c’est que la merde dans des bas de soie)

note : 8,5/10

Alfaric

Parce que notre avis n’est pas le seul qui vaille, quelle note mettriez-vous à cet ouvrage ?

 
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