Sylvain Cordurié (scénario)
Andrea Cuneo (dessin)
d’après Jean-Luc Istin

Les Maîtres Inquisiteurs, saison 2

tome 12, De l’Obscurantisme

Bande dessinée, fantasy / heroic fantasy
Publiée le 17 avril 2019 chez Soleil

Dernier volume de la deuxième saison, tous les Maîtres Inquisiteurs unissent leur force et leur magie pour venir à bout de la loge Noire, bien décidée à s’emparer des terres d’Oscitan.
Grâce à Bakael et Habner, l’Inquisition possède l’épice Adonaïs et le Bakal-Ephraïm, un livre sacré. Cet ouvrage permet d’utiliser l’épice pour accorder des pouvoirs aux non-mages venus grossir les rangs des Maîtres Inquisiteurs. Synillia sera d’ailleurs bientôt la première à en bénéficier. Il est également temps pour de nouveaux juges de siéger aux côtés d’Adrael. Ares s’apprête à célébrer l’ascension d’Orlias et de Nikolaï. C’est dans ce contexte de préparatifs que l’ordre Noir se décide à agir. En plein cœur de la citadelle…

Ce tome 12 intitulé De l’Obscurantisme rassemble tous les personnages de la 2e saison de la série, fait réapparaître (et mourir) des personnages de la 1ère saison de la série et apparaître (et mourir) des personnages totalement inédits jusqu’à aujourd’hui. Nous sommes dans un « season final » construit comme un crossover DC / Marvel Comics, et après avoir survécu au Grand Capital les Maître Inquisiteurs doivent triompher de la Bête Immonde. Fedaath est autrefois passé du camp des super-héros aux super-vilains en ralliant le Côté Obscur (on t’as reconnu Magnéto des X-Men !), et là où le boss de fin de la saison 1 voulait éliminer les Maîtres Inquisiteurs pour mettre en place un nouveau monde ploutocratique, le boss de fin de la saison 2 veut les rallier à sa cause pour mettre en place un nouveau monde totalitaire. C’est la course aux armements entre les Maîtres Inquisiteurs d’Adriel et l’Ordre Noir de Fedaath, qui prend la forme d’une chasse aux œufs de dragons fossilisés qui permettent d’octroyer des super-pouvoirs à ceux qui n’en n’ont pas. Sauf que seuls Adriel et le légataire de ses secrets connaissent les formulent permettant de faire aboutir le processus. A la capitale Arès, Nikolaï et Orlias doivent accéder à la charge de haut-juge tandis que la joueuse d’épée Synillia doit devenir la première super-héroïne d’un monde nouveau : pour le maître sith Fedaath et son apprenti voleur d’âmes l’occasion est trop belle d’enlever le Haut Juge Adriel pour créer leur propre armée de super-soldats… Obeyron plus Wolverine que jamais organise la dernière défense avec les jeunes pousses de l’ordre, tandis que tous les vieux briscards lancent un assaut de la dernière chance sur la forteresse des super-vilains : le compte à rebours est lancé et c’est peut-être la fin !!!

– Adrael, qui avait le chic pour les formules imagées, comparait la disparition d’un mage avec l’extinction d’un astre dont la lumière n’éclairerait plus le monde. Mais bon… La camarde nous attendait tous au tournant. Ça faisait partie du contrat. J’espérais m’en aller avec le même panache que Yarnoch quand mon tour viendrait.

Entre le flashback d’un opération commando qui a mal tourné et la mise en scène d’une opération commando qui ne peut que mal tourner (avec pour fil directeur le triste destin du super-héros Yarnoch), tout est raconté par le Maître Inquisiteur nain Bakael (on t’a reconnu Colossus des X-Men !) : ces 70 pages scénarisées par Sylvain Cordurié auraient pu et auraient dû êtres géniales, d’ailleurs elles ne sont pas très loin de l’être. Mais pour un ensemble de bémols la fin de la saison 1 est moins réussie que la fin de la saison 2 :

– les 5 Maîtres Inquisiteurs de la saison 2 qui auraient dû être les stars du show non seulement se font voler la vedette mais en plus changent par rapport à ce qu’on avait montré d’eux (Orlias et Bakael tirent leur épingle du jeu certes, avec encore une fois des changements de pouvoir un peu bizarres, mais Synillia devient une girl scout, Habner devient un comic relief, et le côté badass de Zakariel disparaît complètement)

– avec autant de personnages, l’importance de chacun d’entre eux n’est pas forcément bien gérée et l’équilibre général s’en ressent plus ou moins fortement (ainsi on use d’une grosse ficelle pour mettre de côté l’ensemble des bodyguards elfes)

– les antagonistes sont trop caricaturaux pour approfondir : Fedaah développe des discours grandiloquents, mais son Ordre Noir aux faux airs de chevaliers teutoniques et son bras droit aux vrais airs de tueur psychopathe sonnent faux

– c’est quand même l’hécatombe, on tue pas mal de persos pour faire place nette pour la saison 3 plus qu’autre chose… (l’empathe se fait même dézinguer avant même qu’on nous dise son nom)

– Andrea Cuneo qui avait réalisé un bon tome 7 semble ici un peu dépassé par l’ampleur de la tâche à effectuer, comme le montre pas mal de gros plans manquant peu ou prou de finitions (encore un tome fini à l’arrache qui n’a pas bénéficié du temps nécessaire à sa réalisation et à sa maturation ?)

note : 7,5/10

Alfaric

Parce que notre avis n’est pas le seul qui vaille, quelle note mettriez-vous à cet ouvrage ?

 
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