Jérôme Le Gris (scénario)
Benoît Dellac (dessin)

Serpent Dieu tome 1

Les Larmes d’Odin

Bande dessinée, fantasy
Publiée le 16 janvier 2019  chez Glénat

Islande, il y a fort longtemps… Ulf Keludar, seigneur viking du sud de l’île, recueille sur le rivage un homme inconscient, seul survivant du naufrage de son drakkar. Originaire des Orcades, l’inconnu n’est pas un simple naufragé, il a pour nom Elrik et porte la marque d’Odin, la marque des guerrier-fauves, les trois légendaires « berserks » de ce monde, choisis par le roi des dieux lui-même et dotés d’une puissance surhumaine.
Banni par le roi Hàkon de Norvège et animé d’un profond désir vengeance, Elrik va, malgré lui, prendre part au conflit qui oppose Ulf à Björn le Brûlé, un autre puissant seigneur de l’île. Par le sang, il s’apprête à changer le destin de l’Islande, et peut-être même celui de la nation viking toute entière…

En arrivant en Islandia, Elrik fils d’Hafdan des Orcades est un proscrit parmi les bannis : pour le père Ulf il doit mourir, pour le fils Olaf il doit vivre, pour la prêtresse Freydna seuls les dieux peuvent décider de son sort… Sa simple présence accélère la guerre entre Haraldur le Clan du Nord et Keridar le Clan du Sud, et il en devient rapidement le principal acteur car il est un guerrier-fauve béni/maudit par Odin ! Mais ses paroles et ses gestes interrogent, car s’il est une machine à tuer qui vaut bien vingt guerrier à lui tout seul avec son regard doux et triste il semble porter toute la misère du monde sur ses épaules (jurisprudence « Ken le Survivant » ?). Le premier à découvrir la vérité sera-t-il Nessa la fille de Björn le Brûlé ou Grim le Loqueteux le prêtre du dieu trompeur ???

Temps des loups, temps des tempêtes
Avant que ce monde ne s’effondre
Personne n’épargnera personne
Et à la fin Loki contemplera les cendres

Il y a certes un côté Crying Freeman viking puisqu’Elrik s’est retourné contre celui qui a fait de lui ce dont il est devenu, le Roi Hakon de Norvège l’ayant arraché à sa communauté qu’il a massacrée pour faire de lui son instrument préféré, mais ce qui m’a frappé de prime abord c’est la facilité avec laquelle Benoît Dellac parvient à donner vie graphiquement à l’imaginaire littéraire du scénariste avec lequel il collabore : c’est un véritable caméléon qui a su coller à la perfection aux univers de Thierry Gloris, Nicolas Jarry, Jean-Pierre Pécau et tutti quanti… Ici il travaille à côté de Jérôme le Gris qui balance entre Alex Alice qui n’a fait que des chef-d’oeuvre et Jean Dufaux qui n’a jamais su développer et finir correctement une série… C’est très ambitieux, c’est très généreux et force est de constater qu’on a vraiment un souffle épique avec un découpage très original (mais aussi un peu éclaté qui empêche la narration de se poser) et une narration très soignée (même si le flashback en deux temps entraîne une tragédie en deux temps, ce qui amène des répétitions dont on aurait pu se passer). Alors j’ai fortement envie de croire en ce projet, mais j’ai encore en souvenir Le Crépuscule des dieux qui n’avait jamais su lier les intrigues divines et les intrigues humaines et Saga Valta qui commençait très bien avant de finir carrément en eau de boudin (Syndrome Jean Dufaux) alors j’hésite entre le « To Be Continued ! » et le « Wait And See ! » ^^

note : 7/10

Alfaric

Parce que notre avis n’est pas le seul qui vaille, quelle note mettriez-vous à cet ouvrage ?

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