Kenichi Fujiwara (scénario)
Boichi (dessin)
d’après Yu Sasuga et Kenichi Tachibana

Terra Formars Asimov,

Tome 2

(pour public averti)

Manga, science-fiction / cyberpunk
Publié en VF le 05 juillet 2017 chez Kazé
Publié en VO en 2015 par la Shueisha dans le Grand Jump (« Terra Formars Gaiden – Asimov / テラフォーマーズ外伝 アシモフ »)

Planète Terre, Saint-Petersbourg en Russie, XXVIIe siècle. Missionné pour empêcher un trafic d’œufs de Terraformars, le commandant Asimov affronte le monstrueux Ded Moroz, un ennemi génétiquement modifié qui lui voue une haine sans merci. Au cours du combat, il reconnaît Bvak, l’un de ses anciens subordonnés désormais à la solde de la mafia russe ! Prêt à tout pour sauver sa fille Liliya, atteinte du virus A.E., ce dernier a renoncé à toute humanité. Mais lorsque la petite succombe brutalement, Ded Moroz s’engage dans un duel à mort contre le « dieu de la guerre ».

La première manche entre Sylvester Asimov et Ded Moroz est à l’avantage de Bvak . On fait bien le parallèle entre les deux anciens combattants de la liberté tchétchène qui ont trahit leur pays pour sauver leur famille : l’un a renié ses convictions en travaillant pour la Russie l’autre a renié ses conviction en travaillant pour la mafia, mais les rôles deux anciens frères d’armes aurait parfaitement pu être inversés… Sylvester Asimov compte sur la proximité de leur situation pour la ramener à la raison, mais quand sa fille meurt lui qui avait déjà tout perdu perd sa dernière raison de vivre avant de basculer du Côté Obscur et de plonger dans folie… Il tue ses employeurs, sème le chaos et la désolation dans Saint-Pétersbourg, et s’empare du QG de la marine pour faire pleuvoir sur la Russie les engins de mort qui ont détruit son pays ! Entre lui et l’apocalypse, il ne reste rapidement plus que Sylvester Asimov le Dieu de la Guerre et il engage avec son ancien compagnon un duel à mort 100% viriliste !!!

Je ne veux pas tourner autour du pot, nous sommes dans le monde merveilleux des blockbusters : le côté action est excellent, le côté Science-Fiction est excellent, et si c’est bien bourrin ce n’est pas seulement bourrin tant que le côté dramatique tutoie la tragédie antique ! Mieux on retrouve tout la badassité des action movies des années 1980/1990, mais avec un côté sérieux qui la rend encore plus mieux car Sylvester Asimov c’est Hulk de Marvel en vachement mieux…

– Elena… cette tenue ne me semble pas très adaptée pour une militaire d’élite ! Tu es la lieutenante du commandant ! Ne l’oublie pas !
– Ma féminité est ma meilleure arme. Et puis, tu devrais savoir qu’une femme russe un tant soit peu coquette ne se déplace que sur de hauts talons. Ne fut-ce que pour profiter de l’altitude.

Mais, car il un mais qui m’a empêché de lâcher les étoiles même si j’ai (sur)kiffé (indépendamment des boobs et des petites culottes qui peuvent gâcher la fête ou lui donner du piquant), si le scénario est pas mal du tout et que le travail de Boichi est brillant (son travail de documentation sur la Russie est tel que j’avais l’eau à la bouche devant les pirojki et la vodka) les twists n’ont pour moi pas été suffisamment bien amenés pour sublimer complètement l’ensemble… La mort de Liliya arrive tout d’un coup, et la trahison et la folie du Professeur Solokov sort de nulle part : vieux dilemme hitchcockien que de choisir entre 15 secondes de surprise et 15 minutes de suspens, ou problème de format qui oblige à condenser la narration ou lieu de bien ménager les retournement de situation ?)

Cette série dérivée de Terra Formars est indéniablement de qualité, mieux elle remplit parfaitement son rôle en faisant découvrir Boichi aux connaisseurs de la série mère et en faisant découvrir la série mère aux connaisseurs de Boichi… Pour ma part quand j’ai écrit ces lignes j’avais une furieuse envie de découvrir son polar gangsta Sun-Ken Rock, et plus encore Origin son Pinocchio cyberpunk !

note : 7,5/10

Alfaric

Parce que notre avis n’est pas le seul qui vaille, quelle note mettriez-vous à cet ouvrage ?

 
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