David Khara

Trilogie Bleiberg, tome 1 : Le Projet Bleiberg

Roman, policier / espionnage / techno-thriller
Publié le 06 octobre 2010 chez Critic

Depuis hier, je ne suis plus aussi sûr d’avoir envie de crever, du moins, pas avant d’avoir tiré cette histoire au clair. Et en plus, j’ai de la monnaie à rendre. » 1942. Pologne. Camp de Stutthof. Le chef suprême de la SS rencontre secrètement le scientifique en charge du plus important projet du 3e Reich. De nos jours. États-Unis. Jay Novacek, jeune trader new-yorkais, dépressif et alcoolique, reçoit la visite de deux émissaires de l’armée. Son père, haut gradé de l’US Air Force, vient d’être assassiné. Aussitôt, la C.I.A. dépêche une pétillante recrue pour protéger le fils du défunt. Au même moment, près de la base de Langley en Virginie, un agent du Mossad abat un espion à l’issue d’un interrogatoire musclé. Muni de nouvelles informations, il se rend vers son prochain objectif : un certain Jay Novacek. Venue des heures les plus sombres de l’Histoire, une terrible machination se met en branle, menaçant l’humanité tout entière. N’est-il pas déjà trop tard pour l’arrêter ?

Nous sommes dans un Action Book, un roman de gare qui remplace très avantageusement les gros pavés à l’américaine…
Grosso modo on suit le trader Jeremy Novacek, Jacqueline Walls sa nounou officielle qui serait la version féminine de Chuck Norris si son côté sexy ne transformait pas en love interest du personnage principal, et Eytan Morg sa nounou officieuse nettoyeur du Mossad « blacker than black ». Quand son père militaire meurt, il en a rien à secouer, mais quand sa mère hospitalisée meurt à son tour, il est anéanti. Dans les deux cas, son parrain / beau-père Bernard Dean affilié à la CIA lui apprend qu’il s’agit d’assassinat. Il serait la clé pour découvrir un terrible secret et une menace pour le monde, limier, leurre ou appât, il est trimbalé entre Amérique et Europe pour découvrir le fin mot de l’affaire…

Les bourreaux sont des hommes et seulement des hommes. Les considérer autrement reviendrait à nous affranchir de notre responsabilité en tant qu’espèce.C’est pourquoi nous préférons les prendre vivants. Afin de les exposer dans toute l’horreur de leur vraie nature : la nôtre.

Et le fin mot de l’affaire, l’auteur essaye de nous le faire deviner avant eux avec un puzzle littéraire qui oblige lecteurs et lectrices à remettre les nombreux flashbacks dans le bon ordre. Nazis, Illuminatis, savants fous, ubermensch : nous sommes dans de Série B de fin de soirée, et le seul véritable suspens vient de l’identité du fameux patient 302 (oui parce celui sur la tueuse venue du froid est un peu éventé quand même).
Cela se lit bien, cela se lit vite donc cela remplit efficacement son office, mais pour moi cela été aussitôt lu aussitôt oublié. Style trop simple même quand il marche sur les plates-bandes du hard-boiled ? Rythme effréné qui ne laisse qu’à l’action assaisonnée de punchlines ? Les personnages peu sympathiques donc peu attachants (personnellement les états d’âme d’un trader qui a clairement affiché qu’il ne pensait qu’au pognon n’ont suscité chez moi aucun émoi) ? Ou un manque d’affinité avec le genre après avoir été abreuvé trop d’années par films et des séries télés ? Peu importe, chacun se fera sa propre opinion !

note : 5,5/10

Alfaric

Parce que notre avis n’est pas le seul qui vaille, quelle note mettriez-vous à cet ouvrage ?

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