Jonathan Hickman (scénario)
Nick Dragotta (dessin)

East of West, tome 2

Nous Ne Sommes qu’Un

Comics, uchronie / science-fiction
Publié en VF le 22 août 2014 chez Urban Comics
Publié en VO de mars 2013 à décembre 2019 chez Image Comics

2040. Famine, Guerre, Conquête et Mort, les quatre Cavaliers de l’Apocalypse marchent à nouveau sur la Terre, mais ils ne chevauchent plus ensemble désormais. Alors que Mort s’est mis, seul, en quête de son enfant disparu, ses anciens partenaires se lancent à sa poursuite, bien décidés à se venger du cavalier solitaire. Parallèlement, la dissension règne également au sein du Conseil des 7 qui régissent la marche du monde, l’occasion pour de nouveaux personnages d’entrer en scène.

Il y a avait tellement de choses à dire pour présenter la série, qu’avec cette chronique du tome 2 on reprend le cours normal des choses…

Dans le tome 1, nous suivions la quête de vengeance de Mort accompagné de Loup et Corneille qui suivait la piste laissée par les Cavaliers de l’Apocalypse dans le passé. Après un massacre dans un saloon rendant hommage à une scène mémorable du Firefly de Joss Whedon, il trucidait le maître de l’Union avant de faire un marché avec le maître de la Confédération, puis il massacrait les troupes d’élites de Mao V à New Shanghai pour délivrer sa bien-aimée qui n’avait pas attendu son arrivée pour faire ce qu’elle avait à faire (à savoir se venger des siens en arrachant le pouvoir aux siens par un bon vieux coup d’État avec parricide et sororicide)…

Mais nous suivions aussi la quête des Cavaliers de l’Apocalypse qui suivait la piste laissée par la Mort dans le présent. Ce qui nous permettait de faire connaissance avec ces psychopathes transgenres, avec le Message et avec les Élus. En bref, les uns veulent justifier leurs crimes perpétuels et les autres veulent justifier leurs games of thrones perpétuels. Tout ce sale monde veut être le Seigneur des Cendres quitte à brûler le monde entier, et fatalement les premières dissensions apparaissaient rapidement… Mort et Xiolian se disputaient dès leurs retrouvailles, et si Mort partait à la recherche de leur enfant enlevé et élevé pour être une machine à tuer, Xiaolian désormais souveraine de la République Populaire d’Amérique déclarait la guerre au reste des États-Désunis…

La seule chose vertueuse en ce monde… est d’affronter ceux qui se prétendent vertueux.

Dans ce tome 2, les Cavaliers soupçonne l’un des Élus d’avoir trahi en tuyautant la Mort. Ils chargent donc leur laquais Ezra Orion de lire leurs âmes avec une créature lovecraftienne, et Archibald Chamberlain se fait une joie de dénoncer Bel Solomon. Sa fuite provoque la fusion entre Erza Orion et la créature lovecraftienne donc le début d’un long calvaire pour ce dernier. Mais Bel Solomon n’est pas en reste car le shaman Cheveyo a réussi à l’envoûter à court terme pour faire de lui sa marionnette à long terme. Il se planque chez le Lone Ranger cyberpunk avant de tout lui avouer, et le Lone Ranger lui promet de le tuer en personne quand auront été exécutés tous les traîtres à l’humanité !

 

Dans la grande symphonie pleine de bruits et de fureur concoctée par Jonathan Hickman et Nick Dragotta, plusieurs moments se détachent clairement :

– la révolution texane, où les policiers ont du prendre le pouvoir pour purger la société des élites autoproclamées qui s’étaient placés au-dessus des lois pour magouiller à satiété, avant d’abandonner le pouvoir pour ne pas finir au-dessus des lois (nous sommes dans les dystopies des seventies, mais ça ressemble malheureusement à notre bon vieux Monde De Merde IRL)

– les tribulations de l’Union au bord du gouffre mais qui fait comme si de rien n’était car le sort des petites gens est tellement moins important que les caprices des puissants (ah ça, Antonia LeVay et Lux son âme damnée sont presque des version travestis d’Emmanuel Macron)

– la Team Death qui part en quête de l’Oracle mutilé et enfermé dans un univers de poche par la Mort, et qui doit marchander avec ledit Oracle qui compte bien se venger du monde entier

– la naissance d’Armistice piloté par Ezra Orion, seul survivant d’un énième massacre des Cavaliers avant d’être recueilli et élevé par Conquête qui s’est livré à des petites expérience avec de s’attacher à lui

– les heurs et malheurs du Royaume de la Nouvelle-Orléans où le Roi Joseph Freeman III soumet sa nombreuse progéniture mâle à une compétition permanente, et comme vous le savez à la fin il ne peut en rester qu’un !

 

La Mort traque Cheveyo pour savoir où est son fils, mais le Lone Ranger lui vole sa proie à l’instant fatidique. Drôle de gugusse que ce Cheveyo qui est dans la contrition face à son fils Loup, mais qui exactement dans le même moment continue ses conspirations à la con en manipulant Bel Solomon… To Be Continued, Oh Yeah !!!

note : 8+/10

Alfaric

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