Satoru Noda
(scénario & dessin)

Golden Kamui

tome 19

Manga, histoire / 20ème siècle
Publié en VF le 13 août 2020 chez Ki-oon
Publié en VO à partir d’août 2014 par la Shūeisha dans le Weekly Young Jump (« ゴールデンカムイ, Gōruden Kamui »)

Un tatoué expert en poisons donne du fil à retordre à Toshizo Hijikata, qu’il parvient même à prendre en otage. Mais le tueur a sous-estimé la bande du vieil homme… C’est une nouvelle peau pour les anciens du Shinsen gumi ! De leur côté, Ashirpa et Kiroranke ont enfin atteint la prison d’Ako. Le plan est simple : faire exploser le mur d’enceinte puis fuir par la mer, gelée en cette saison… Tout se passe pour le mieux jusqu’à ce que les évadés tombent sur un gardien inattendu, un tigre égaré sur la glace ! L’incroyable Sofia Golden Hand aurait-elle trouvé un adversaire à sa mesure ?

J’avoue être déçu par ce tome 19. Mais s’ il présente un défaut de fond qui résulte de tout ce qui a été accompli jusqu’ici, ce qui m’a fait basculer se joue à pas grand-chose…

La mutinerie et l’évasion des bagnards russes sont réglées en quelques pages, et le cliffhanger de fin du tome 18 devient presque une péripétie en toc. Je comprend que l’auteur n’a pas voulu faire un bis repetita du jeu de massacre de la prison d’Abashiri, mais c’est dommage car c’est assez frustrant. C’est donc sur la glace de la banquise de tous les factions se confrontent dans une ambiance très « retraite de Russie ». Dans le blizzard c’est un peu confus car les personnages sont nombreux, les nouveaux venus ne sont pas caractérisés, l’histoire de Svetlana vient dans le game à un moment qui ne s’y prête pas, et bien malin peut savoir ce que veux ou ce que sait Sofia Goldenhand…

« Wilk » : en polonais ce mot signifie « loup » !

Au milieu de nulle part fascistes et anarchistes russes et japonais se battent pour le trésor maudit des Aïnous alors que les minorités ethniques et leurs défenseurs se disent qu’ils pourraient bien tirer les marrons du feu !
On a encore quelques scènes d’ultraviolence parfaitement superfétatoires, et l’auteur s’adonne une fois de plus à ses fantasmes avec une « golden shower » de 6 pages. Ça gâche ce qui aurait dû mieux marcher : la quête de vengeance de Genjirō Tanigaki, les tourments de Kironanke, les atermoiements d’Ashirpa et le retour de Sugimoto…

J’ai comme l’impression que l’auteur ne sait pas trop comment finir. Il a su trouver le moyen de rebondir en déplaçant l’action du Japon à la Russie, mais s’il ne sait pas où il veut aller nul vent ne saurait lui être favorable… Ici il gratte des pages en étirant à l’infini les états d’âmes de notre jeune héroïne aïnoue, repoussant au tome suivant une éventuelle résolution de la chasse au trésor (avec moult participants aux méthodes et aux objectifs différents).

note : 7-/10

Alfaric

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