L’auteur adore reprendre ses jouets, et dans ce tome 17 il nous refait le coup des héros traqués par un savant fou à la Reanimator et à son animal de compagnie fouisseur à la Tremors. Donc ils doivent à la fois éviter de se faire contaminer par une maladie infectieuse provoquant des hémolyses ultra-rapides, et à se faire avaler sous terre pour être ensevelis vivant. Cela marchait super-bien dans Vento Aureo avec Cioccolata / Green Day et Secco / Oasis mais cela marche moins bien dans Jojolion :
– Josuke n’a pas de charisme, Yasuho n’a pas de personnalité, et Rai Mamezuku est trop froid, trop calculateur et trop cryptique pour être sympathique donc l’action et la tension ne marchent pas aussi bien qu’avec les « modern crusaders » de Giorno Giovanna
– En pleine crise de l’attentat du métro tokyoïte au gaz sarin, l’auteur filait à plusieurs occasions la thématique des armes chimiques / bactériologiques alors qu’ici ça sort quand même de nulle part

Il existe des microbes capables de survivre près d’un glacier ou dan le cratère d’un volcan… On appelle ça des colonies de cryoconites.

Décidément cet arc souffle quand même le chaud et le froid et a du mal à mettre en place une ligne directrice claire. On se rapproche de la fin et on ne sait plus vraiment quels sont les enjeux, qui ne sont plus ceux de départs (s’ils n’ont jamais eu de lien entre eux), et l’auteur rajoute encore et des encore des personnages aux motivations floues. Si j’ai bien compris il y aurait un complot entre les hommes-rochers et une société secrète médicale, car Kira et Josefumi ont fait augmenter les pouvoirs du Rokakaka en le faisant muter et ils voudraient s’emparer de ses nouvelles propriétés. Ça aurait été bien de mettre cela en place bien plus tôt dans le manga…

Après Jobin faisant appel aux hommes-rochers voici les hommes-rochers faisant appel à Jobin : on a un beauf de petite taille voire de très petite taille qui demande de placer son stand dans le verger de la famille Higashitaka pour piéger la Team Josuke quand celle-ci viendra prendre possession du fruit du miracle. Quelles relations entretiennent Jobin et les hommes-rochers alors qu’il semble n’avoir rien à faire de la vie de son fils menacé par leurs machinations ? Encore un mystère qu’il va falloir éclaircir alors que la fin se rapproche de plus en plus…

note : 6/10

Alfaric