Osamu Dezaki (réalisation)
Hiroshi Kashiwabara, Shinzo Fujita & Shoji Yonemura (scénarisation)
d’après Monkey Punch

Lupin III :

Le Trésor d’Harimao

Téléfilm, policier / aventure
Sorti en VF en dvd en 2006 chez Dybex
Sorti en VO en 1995 sur les chaînes TMS Entertainment et Nippon Television (« Rupan Sansei : Harimao no Zaiho wo oe!! »)

Lupin doit retrouver un trésor caché par des voleurs… pour ce faire, il devra s’allier avec SIr Archer, un bien étrange Lord anglais accompagnée de sa petite-fille… La valeur du trésor d’Harimao est estimée à plus de 8 milliards de dollars ; il n’est dès lors par très étonnant que tout le monde veuille mettre la main dessus, mais cette fois, rien ni personne n’empêchera Lupin d’y arriver. Accompagné de ses fidèles compagnons Jigen, Goemon et Fujiko, Lupin arpente les quatre coins du globe pour retrouver les trois statues qui le conduiront au trésor, tout en évitant les balles et l’Inspecteur Zenigata.

Le Trésor d’Harimao est un téléfilm appartenant à la saga Lupin III sorti en 1995 : je ne sais que les auteurs ont pris comme drogue, mais j’en veux bien aussi hein ! (et si vous ne connaissez pas encore Lupin III paru en France sous le nom d’Edgar de la Cambriole, on a une page pour vous présentez toute la saga)

Un groupe terroriste d’extrême-droite frappe le Tunnel sous la Manche. Pour un vieil agent du MI6 c’est la ruine car c’est lui qui en était l’assureur exclusif (ne jamais mettre ses œufs dans le même panier !). Seule solution, piocher dans un fabuleux trésor rassemblé Harimao durant la WWII, un Robin des Bois asiatique surnommé le Tigre de Malaisie, qui lui avait confié le secret de la cachette… Pour cela il faudra rassembler trois statuettes particulière : celles de l’Ours, du Faucon du Singe…

James Bond n’est pas nommé à cause de problèmes de copyright, mais avec le Walther PPK, l’Aston Martin, le thème musical de John Barry et plein d’autres trucs personne n’est dupe hein ! Donc la petite-fille archéologue de James Bond se tire la bourre avec le petit-fils cambrioleur d’Arsène Lupin, tous les deux poursuivis par les néo-nazis d’Herr Maphrodite un travesti gay et gynophobe qui espionnait Sir Archer pour lui piquer son trésor, par Fujiko Mine qui avait pris la place de Money Penny pour lui piquer son trésor et l’infatigable Inspecteur Zenigata qui poursuit tout ce beau monde mais qui en a rien a faire du trésor ! (et il va de soi que la parodie de James Bond court aussi après la James Bond girl qui en fait est la petite-fille du véritable James Bond)

– Comment va notre cher 007 ?
– Il est toujours aussi brillant, séduisant et débordant de sensualité masculine…

Tous ces éléments se télescopent les uns avec les autres avec action et/ou émotion, donc c’est plein de twists, de cliffhangers, de péripéties rocambolesques et de rebondissements pulpiens. Le doublage qui a fait la réputation de la série est là (malgré le décès du seiyu historique de la saga peu de temps auparavant), les musiques de Yūji Ōno sont là aussi (mais j’avoue que son héritière Yōko Kanno est sans doute encore plus forte que lui), mais le côté cool et fun de cet épisode vient d’affrontement puis de l’alliance entre la Team Bond et la Team Lupin.
ATTENTION SPOILERS Lupin III vole en Amérique du Nord dans la séquence pré-générique la statuette de l’Ours ; Diana Bond s’empare à Amsterdam de la statuette du Faucon malgré les pièges, les énigmes, est le néo-nazis ; Lupin III et Diana Bond travaillent ensemble à récupérer la statuette du Singe dans un site archéologique protégé par l’UNESCO et l’armée thaïlandaise… et la fine équipe se retrouve quelque part en Asie du Sud-Est pour résoudre le secret des trois statuettes avec les néo-nazis aux trousses ! FIN SPOILERS

La fin est très belle et très triste dans le passage de témoin entre 3 générations d’anti-héros héritiers de Robin des Bois : Sandokan, James Bond, Arsène Lupin ont mené le même combat, celui de la culture populaire contre la culture du petit-monde de l’entre-soi qui a toujours craché son venin sur le peuple autrefois appelé « plèbe » et aujourd’hui appelé « masses stalloniennes » !

La Génération X connaît bien le réalisateur Osamu Dezaki qui a fait les beaux jours de la japanime à la fin des années 1970 et au début des années 1980 avec Rémi sans famille, L’Île au Trésor, Lady Oscar et Space Adventure Cobra. Son style est peut-être passé de mode, mais l’animation fluide et colorée a bien voire très bien vieilli : elle présente une belle homogénéité (même si le charadesign pèche un peu dans les gros plans à cause d’un strabisme intermittent) ; et met en valeur ses fameuses et inimitables transitions en crayonnés mais aussi l’utilisation aujourd’hui abandonné du « split screen ».

PS : ben pour une fois la VF est pas mal, mais le doublage hésite encore à censurer ou à ne pas censurer…

note : 7,5/10

Alfaric

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