Mitsu Izumi
(scénario & dessin)

Magus of the Library, tome 4

Manga, fantasy
Publié en VF le 05 novembre 2020 chez Ki-oon

Lors de la dernière épreuve du concours, Shio et ses camarades ont été confrontés à un problème de taille : parvenir à déterminer l’origine d’un texte en un temps record… Grâce à leurs efforts conjoints, et malgré bien des disputes, le petit groupe a réussi à résoudre l’énigme ! Hélas, le trio a perdu de précieuses minutes et a été finalement disqualifié. Convaincu d’avoir échoué, le jeune garçon retourne dans son village natal et, alors qu’il est sur le point d’abandonner son rêve, les résultats tombent ; le voilà désormais apprenti kahuna ! Pour Shio, c’est une toute nouvelle aventure qui débute…​

Ce tome 4 commence avec un flashforward où un commando de Kahunas de la Bibliothèque Centrale vient inspecter de fond en comble les registres de la cité huronne de Makuilmarinari qui ne respecte pas les fondamentaux de la liberté d’expression, pire encore propagerait sciemment des propos haineux…

Shio Fumis revient à la capitale à dos de dragon pour suivre sa formation de Kahuna. Après les effusions sentimentales ou asentimentales des candidats finalement admis à un examen d’entrée qui ressemble plus ou moins à celui du FBI, on s’attarde sur notre héros et ses camarades de chambrée Alf Toraroke et Sumomo Kavishmaf : dans un monde dominée par les femmes, les mecs doivent doivent se serrer les coudes pour dépasser le plafond de verre… Et notre héros intègre ainsi la classe d’Ishtoa Seros, dit « le Grondement du Silence » !

Le contrôle de l’information a toujours été un enjeu primordial… Afin de disposer de soldats et de serviteurs dévoués, les dirigeants préfèrent maintenir la population dans l’ignorance… Ils savent qu’il suffit d’un rien pour déclencher sa colère ou provoquer leur chute. La maîtrise de l’information, repose avant tout sur celle des livres. Les puissants ont donc redoublé d’efforts pour que le peuple n’ait pas accès à certaines connaissances. Que ce soit en retouchant les textes ou en les brûlant. Un archimage prédisait que celui qui contrôlerait les livres règnerait sur le continent. En d’autres termes, protéger les livres c’est protéger le monde.

Le système scolaire japonais est d’autant plus élitiste qu’il fait la part belle à la ségrégation, à la discrimination et aux harcèlements en bonnes et dues formes de tous ceux et toutes celles qui n’en rentrent pas dans le moule (jusqu’à vérifier la couleur des sous-vêtements des élèves, ou obliger tel / telle élève à se teindre les cheveux pour être dans la norme). Donc on a un test d’évaluation très élitiste juste après un concours très élitiste : est-on dans l’apologie ou la dénonciation de l’élitisme pourri par l’élitisme pourri pour l’élitisme pourri ? (non, parce que vu le niveau d’inhumanité et d’incompétence de nos élites actuelles, on se demande bien à quoi elles peuvent servir à part nous pourrir inutilement la vie)

On présente beaucoup de personnages, voire beaucoup trop de personnages… Toujours est-il qu’on met en avant la relation entre l’élève Shio Fumis et le maître Sedona, qui passe mystérieuse de femme à homme (oui le Japon kiffe le mystère de l’androgynie, mais là on sent que c’est un peu forcé quand même). D’un côté nous avons le héros qui veut protéger le monde, d’un autre côté le dragon qui fera tout pour l’anéantir : le destin est en marche, et c’est tellement bien mis en scène que c’est beau à en pleurer ! Les dessins sont plus beaux que jamais : To be Continued !!!

note : 7,5/10

Alfaric

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