Enrico Marini
(scénario & dessin)

Noir Burlesque, partie 1

Comics, polar / roman noir
Publié le 05 novembre 2021 chez Dargaud

Philadelphie, années 1950. Une chambre d’hôtel, la nuit. Assis dans un fauteuil, un homme attend, un revolver à la main. Il s’appelle Slick et guète l’arrivée de Caprice, la femme qui l’a trahi. En ouvrant la porte, Caprice comprend aussitôt : il est venu pour se venger. Quelques mois plus tôt, Slick a loupé un casse. Il doit de l’argent à son commanditaire, Rex, un boss de la mafia irlandaise. Ce dernier compte bien épouser Caprice, danseuse dans sa boite de nuit, après avoir éliminé Slick du paysage. Mais il s’est passé quelque chose entre Caprice et Slick. Il y a longtemps déjà, bien avant toute cette histoire. Ils étaient tombés amoureux. Et maintenant, ils jouent avec le feu…

Terry et Debbie étaient fous amoureux l’un de l’autre, mais ambitieuse et impatiente Debbie est devenue Caprice une danseuse exotique et une poule de luxe avant même que Terry ne rejoigne les champs de bataille de la WWI…

Revenu d’Europe, ayant connu les pires horreurs qui soient, Terry est devenu Slick le braqueur de banques et de bijouteries. Les dieux sont joueurs, les dieux sont cruels, et voilà que Terry / Slick se met à travailler pour le nouvel amant plein aux as de Debbie / Caprice. Malgré les précautions ils cèdent forcément à la tentation, et Terry / Slick survit à tout ce qu’on lui envoie pour le tuer. C’est ainsi que beau joueur le parrain Rex lui fait une proposition qu’il ne peut pas refuser… Mais attention, celui qui recherche la vengeance doit se préparer à creuser deux tombes !

– Que fais-tu avec Rex ?
– J’ai un faible pour les salauds.
– Et que fais-tu ici, alors ?
– J’ai un faible pour les salauds.

Plus classique tu meurs, car le fantôme de Raymond Chandler plane au-dessus de tout le scénario. Mais c’est aussi la force du récit, car Enrico Marini ne connaît que trop bien ses classiques. Car le dur-à-cuir comme la femme fatale n’ont pas oublié les cœurs d’artichauts qu’ils ont été…

Le talentueux auteur italien s’occupe de tout : scénario, dessin, découpage, encrage et colorisation. Enfin on est presque dans le noir et blanc avec une touche de rouge toujours porté par la gens féminine… Ses qualités ne sont plus à prouver, donc hâte d’avoir sous les yeux la deuxième et dernière partie de ce récit de roman noir !

note : 8+/10

Alfaric

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