Shinobu Ohtaka
(scénario & dessin)

Orient : Samourai Quest, tome 3

Manga, uchronie / fantasy
Publié en VF le 02 septembre 2020 chez Pika
Publié en VO à partir de 2018 par Kodansha dans le Shuukan Shounen Magazine (« オリエント»)

Mal préparés pour leur voyage, Musashi et Kojirô ont trouvé refuge au château Samidare grâce à Tsugumi, une jeune bushi malicieuse qui les y a conduits. Mais, alors qu’une gigantesque vague d’oni s’apprête à frapper l’endroit, le seigneur des lieux, Hideo Kosameda, refuse de battre en retraite, quitte à sacrifier les civils ! La seule en mesure de changer la donne est Tsugumi, sa fille adoptive. Néanmoins, après des années de servilité, impossible pour elle de lui tenir tête ! Pourtant, Musashi et Kojirô sont convaincus qu’elle en est capable et feront tout pour lui permettre de déployer ses ailes.

Cela me fait de la peine d’écrire cela à la lecture de ce tome 3, d’autant plus que j’apprécie beaucoup Shinobu Ohtaka, mais j’ai bien peur que nous soyons en face d’un shonen classique mais efficace, quoique plus « classique » que « efficace »…

Dans un 1er temps, nous avons le Clan Kosameda confronté littéralement à un tsunami démoniaque. Comme tous les membres pourris-gâtés de la ploutocratie mondialisée, le seigneur Hideo Kosameda est persuadé qu’en sacrifiant ses sujets il pourra gagner suffisamment de temps pour sauvegarder son argent. Je vais être cash : nous vivons dans un Monde De Merde dont l’espérance de vie se compte en siècles sinon en décennies mais on ne change rien pour ne pas prendre le risque froisser la susceptibilité des gens hauts placés (si vous dites que j’exagère j’ai des centaines de cas précis et concrets en réserve). Donc on va tous crever comme des idiots, mais l’honneur est sauf puisque le monde périra avant l’hypercapitalisme et l’utra/néo libéralisme !(si vous dites que j’exagère j’ai des centaines de cas précis et concrets en réserve). C’est du haut de ses 14 ans que Tsugumi, bi-classée âme damnée / souffre-douleur, décide de s’opposer à son seigneur pour sauver son peuple. L’auteure ayant déjà étalé ses convictions anti-système c’est tout naturellement que Musashi et Kojirô prennent son parti : on repend donc tout ce qui avait déjà été précédemment traité dans le manga Magi sur la relation maître / esclave (sans l’esclave le maître ne sait plus quoi faire de sa vie, sans le maître l’esclave ne sait comment décider de sa vie : l’esclavage et la domination c’est de la merde, mais la ploutocratie mondialisée n’arrive pas à sans passer donc passons nous sans tarder de cette ploutocratie mondialisée de mes couilles qui au nom de ses préjugés décide de tous les aspects de notre vie sans nous consulter).

Avec les garçons, c’est toujours « le plus » machin… ça m’échappe.

Dans un 2e temps on fait à la fois du fanservice et du foreshadowing. Car dans le road movie du clan de bushi fondé par Kojirô et Musahai, il y a de l’eau dans le gaz avec Tsugami qui habituée à avoir un maître se donne corps et âme à l’un en snobant complètement l’autre… Et entre le puceau badass Kojirô et l’obacon naïf Musashi le torchon brûle car les malentendus sont légion ! Malgré tout c’est dans une ambiance de réconciliation qu’ils rencontrent les mystérieux « chiens sans nom »…

Dans un 3e temps, c’est en quête du « Kishin Bleu » que notre duo devenu comme dans Magi trio fait halte à la mine de Daitô devenue le lieu rencontre temporaire de tous les clans de bushis nomades. Et force est de constater que plein de truc chelous se passent quand l’apprenti guerrier Musashi se met martel en tête d’acquérir l’un des sabres kitetsu de l’artisane expérimentée Mitsuru Osafune. Même si c’est un classique sur la Planète Manga, c’est quand même con qu’on ne puisse vaincre un démon vivant qu’avec un sabre spécial qui ne se fabrique qu’avec un démon mort… To Be Continued ?

note : 6/10

Alfaric

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