Shonen
(scénario & dessin)

Outlaw Players, tome 10

Manga, fantasy / portal fantasy
Publié le 02 juillet 2020 chez Ki-oon

Les Venraids ont disparu mais, à présent, c’est une menace bien plus grande qui se profile à l’horizon : depuis quelques mois, une étrange épidémie se propage dans tout Thera et transforme les PNJ en créatures monstrueuses… Des hordes entières se sont formées sur le continent central et ravagent tout sur leur passage ! Ztem, le petit village sponsorisé par les Outlaw Players, est devenu une belle cité prospère, et les joueurs qui y vivent ont jusque-là réussi à repousser les assauts de ces abominations. Hélas, Holmstock, la capitale d’Edeus, n’a pas eu la même chance. Touchés par le sort de leurs alliés, Sakuu et ses compagnons décident de mener l’enquête…

Oui les personnages sont très sympathiques, oui dialogues et/ou situations sont pleins d’humours, oui les bastons sont très stylées, et oui les graphismes du mangaka français Shonen sont très léchés… Mais bis repetita : quid de l’histoire dans tout cela ???

Dans un premier temps, on zoome sur l’apocalypse zombie et c’est plutôt bien fichu. Mais c’est pour faire débouler un membre de Providence qui nous sort tous les conneries habituelles qui pourrissent tous les mangas de type bleachien. Car on fait de l’epicness to the max avec des personnages sans passé et sans personnalité, dans un contexte sans tenant et et sans aboutissant. L’idée c’est que machin est tellement balaise qu’elle s’emmerde, donc elle se casse la tête pour pousser bidule dans ses derniers retranchements et l’obliger à passer en mode « ultime cosmos » pour lui offrir un challenge acceptable qui tromperait son ennui… Tout ça pour ça ? Ce n’est pas terrible du tout hein ! (et je reste poli hein)
On a ensuite une phase parodie de manga ecchi avec Saaku au centre d’intrigues haremesques…
On a enfin un interlude avec des irrégularités grosbills qui doivent elles aussi se caguer un membre de Providence en mal de sensations fortes qui débite les conneries typiques des mangas bleachiens autour de la contradiction scénaristique super-forts / super-faibles…

– Ce mec peut nous one-shot avec une seule de ses techniques !
– Ouais, mais se serait pas le genre de truc qui fait temporairement baisser la défense en contrepartie ?! Il faut en profiter.
– Attends, on parle d’un « boss world » là ! Je pense qu’on devrait essayer de battre en retr…
– Il suffit de l’empêcher de frapper le premier et de bourriner à deux !!
– Mais t’es complètement malade ?! Oh, et puis merde !

Comment un auteur qui peut être autant en raccord entre le tome 1 et le tome 10 (avec Velda qui rejoint la Team Sakuu preuve qu’il se relit correctement) peut-il autant naviguer à vue en ne proposant rien du tout à long terme (le fameux set up / pay off du 7e art) ?
– les irrégularités : que sont-elles ? d’où viennent-elles ? que veulent-elles ? OSEF !
– les IA de Providence : que sont-elles ? d’où viennent-elles ? que veulent-elles ? OSEF !
– les créatures zombies : que sont-elles ? d’où viennent-elles ? que veulent-elles ? OSEF !
C’est frustrant ce manga aussi bien dessiné qui ne sait aucunement où il veut aller. Alors oui c’est plein de clins d’œil et d’easter eggs pour gamers, mais avec une intrigue principale qui n’a toujours aucun fil directeur, c’est plus horripilant qu’autre chose… On balance à la fin de gros twists et cliffhangers qui obligent à aller de l’avant, mais pour quoi faire finalement ???

note : 6-/10

Alfaric

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