Kaiu Shirai (scénario)
Posuka Demizu (dessin)

The Promised Neverland, tome 14

Manga, SFFF / thriller
Publié en VF le 10 juin 2020 chez Kazé
Publié en VO entre août 2016 et juin 2020 par la Shūeisha dans le Weekly Shōnen Jump (« 約束のネバーランド / Yakusoku no Nebārando »)

Emma et ses compagnons ont fait la rencontre de Jin et Hayato, qui affirment avoir été envoyés par William Minerva pour les guider jusqu’à leur repaire ! Malheureusement, la blessure de Chris s’est infectée, et il a besoin de soins de toute urgence. Une seule solution : s’introduire dans une ferme pour voler des médicaments. Alors que le cambriolage tourne mal, un nouveau protagoniste entre en scène…

Il y avait tellement de trucs en suspens pour ne pas dire incohérents que j’ai préféré attendre le tome 15 avant de poster mon avis sur le tome 14 : grand bien m’en a pris !

On ne va pas se mentir ce tome tout entier tourne autour de la confrontation entre les évadés devenus fugitifs et les résistants rassemblés par William Minerva. Ou plutôt le nouveau William Minerva, la plupart des rebelles n’étant pas au courant que le véritable William Minerva a probablement été exécuté par sa propre famille qui contrairement à lui trouvait particulièrement confortables le partenariat du Grand Capital et de la Bête Immonde.

Les réfugiés des groupes d’Emma et de Luca tombent ainsi directement sur la base secrète de la résistance, les retrouvailles sont chaleureuses et se font tout naturellement à chaudes larmes et les nouveaux jalousent la proximité des anciens avec leur leader (oui je te vois John Connor : les vrais savent). Mais personne ne ressort indemne de la guerre (fusse-t-elle entre exploitants et exploités, surtout quand le pouvoir n’hésite pas exploiter son propre peuple en plus de tous les représentants de l’altérité). Donc la tension monte entre William Minverva pour qui la fin justifie tous les moyens et qui n’hésite pas à se salir mains pour que ses camarades de lutte restent purs, et Emma qui ne veut pas que la liberté passe par un génocide…

– Si tu décides de vraiment refouler des trucs, arrange-toi pour ne jamais rien lâcher et emporter tes regrets dans la tombe !

C’était très bien fait, mais il y a plein de truc qui m’ont fait tiquer avant que le tome suivant ne retombe joliment sur ses pieds :

– pas fan des explications sur l’origine des démons, car on retombe un peu dans le délire des Chimera Ants (remember Hunter X Hunter) en mélangent avec une histoire de mémoire génétique les théories de l’évolution et l’anthropophagie comme religion / civilisation

– lesdites explications ont une faille puisque le master plan de William Minerva est de priver les démons de nourriture pour qu’il régresse à l’état de bête sauvage privées d’intelligence, mais ça tombe à plat avec le personnage de Mujika et les chasseurs traditionalistes qui se privent de chair humaine depuis des siècles sans pour autant régresser (ça tombe bien, le tome suivant va parfaitement corriger le tir en faisant de cette « incohérence » un nouveau moteur de l’intrigue)

– pas fan des soldats d’élite de William Minerva tous issus comme lui de la Ferme Lambda, car ils sortent du même moule que les antihéros de shonen nekketsu nouvelle génération cultivant la dark attitude… certes ils mangent du démon pour s’approprier leurs dons comme les démons mangent de l’humain pour s’approprier leurs capacités, mais ils permettent d’aborder les thèmes de la radicalisation et de la résilience : comment concevoir autre chose que la haine et la violence quand on a autant souffert ?

– on semble laisser tomber tout le côté « fantasy » mis en avant dans le tome précédent, avec le mystérieux leader des démons (on retrouve la trilogie empereur divin, shogun humain, clans féodaux de l’Histoire du Japon), les fameux Sept Murs, la promesse, et la traditionnelle prophétie des familles avec élu, messie et tutti quanti… oui mais non, là aussi il va être au centre la quête d’Emma pour trouver une 3e voie !

note : 7,5/10

Alfaric

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